la 22^ème édition des Vieilles Charrues a démarré ce jeudi à Carhaix. 25000 personnes ont assisté à la première soirée de concerts.

Pour démarrer sur un contexte "extra musical", cette édition ne sera pas toute rose d'un point de vue financier. Jean Luc Martin, président du festival prévoit "qu'aucun soir n'affichera complet", sauf peut-être samedi avec la venue de Neil Young. Jean Luc Martin ajoute qu'il n'attend pas un bilan financier positif pour 2013. Il précise : "Chaque année le festival doit mettre 13 millions d'euros sur la table avant de commencer".

Le chiffre du jour, selon le quotidien Le Télégramme : 150000. C'est le nombre de billets vendus pour le moment (dont 25000 ce jeudi). Le seuil de rentabilité du festival est estimé à 170000 cette année (180000 l'an dernier). Ce qui corrobore le pessimisme des organisateurs.

Le traditionnel tiré de charrue lance chaque année le festival. Il a lieu juste avant l'ouverture aux festivaliers devant l'entrée principale. Cet événement était empreint d'émotion. La disparition en septembre dernier de Jean Philippe Quignon, co-programmeur puis co-président est encore dans les mémoires (je vous en parlais dans Let There Be Rock du 9 juillet dernier).

Pour en revenir au "strictement musical", ils étaient donc 25000 ce jeudi. Surtout pour voir Rammstein. Il n'était qu'à voir courir les festivaliers dès l'ouverture des portes à 17h30 pour se positionner devant la scène de Glenmor alors que le concert n'avait lieu qu'à 22h25 !

Petite soirée puisque quatre concerts étaient au programme.

C'était pourtant au chanteur français Raphaël que revenait l'honneur d'ouvrir musicalement cette 22^ème édition, sur la scène Kérouac. Grande sensibilité, mais tellement impressionné par l'événement, il n'a pas donné la pleine mesure de ce qu'on attendait.

À 21h, The Hives prenaient le relais, toujours sur Kérouac (Glenmor était monopolisée par les techniciens de Rammstein depuis le mercredi soir !).

A l'opposé de la douceur de Raphaël, Pelle Almquist et ses compères ont mis le feu. Habillés façon "torero" selon Ouest-France ou "Mariachi" selon Le Télégramme ils ont envoyé du "Rock garage aux influences 60's".
Ces Suédois sympas et énergiques ont fait bouger le public. Pelle Almquist maniant un français approximatif, mêlé d'anglais a "pris le public en otage. Syndrome de Stockholm dont parlera Le Télégramme du lendemain...

L'attraction du jour, c'est pour 22h25. Devant 25000 personnes seulement (eh oui, semi déception car le groupe n'a pas rempli Kerampuilh).
Du show, du feu, du sang, encore des flammes, des explosions et la musique de Rammstein. Mise en scène calée au millimètre pour une prestation de 1h35 qui a "scotché" un néophyte Rammsteinien comme moi...

Rammstein avait la plus grosse équipe jamais accueillie sur le festival. Les 70 crews allemands sont arrivés mercredi soir avec 6 ou 7 semi-remorques et ont monté la scène et les effets pyrotechniques entre 20h et 2h30 du matin. Du coup : pas touche à Glenmor le jeudi !!!

Vitalic prenait immédiatement le relais sur Kerouac pour un set de 1h30 très (trop !) fort pour mes (vieilles) oreilles. Heureusement, j'avais prévu le coup. J'avais déjà repéré que l'an dernier la montée des décibels était proportionnelle à l'avancée dans la nuit...