Il faut garder en tête le credo de Dadou Afaka lorsqu'il défend son projet : de la soul en français ! Ça peut paraître un peu réducteur au premier abord, mais très rapidement on réalise la richesse de ce qu'il entreprend. Adorateur de la première heure de Ben Harper dans les pas duquel il se plaît à marcher, il a très vite compris la force qu'il pourrait tirer à se démarquer d'un mouvement dans lequel la langue anglaise est reine.

Bon, évidemment, Soul se prononcera difficilement autrement qu'avec un bel accent anglais (le travestir en pointes américaines serait un plus) mais vous voyez l'idée : combien sont-ils à reprendre des répertoires certes renommés, mais sans la touche qui fait une identité propre à un artiste ? Souvenez-vous : Ben l'oncle Soul ¹ ne s'y est pas trompé, lui qui a "percé" en radio avec son titre « Seven Nation Army » par Ben l'Oncle Soul, an anglais, mène sa carrière avec une jolie discographie francophone, qui ravit les stations de radio françaises soumise à cet étonnant quota — je vous en parlerai un jour.

Pour Dadou Afaka, c'est pareil, mais en mieux. Car ça fait un bout de temps qu'il charbonne pour porter sa musique aux nues, c'est doté d'une ténacité — et d'un talent, ne l'oublions pas — sans faille qu'il se fait une place sur cette scène tant prisée pour sa chaleur et son groove. Au-delà de la chanson-ballade, on a affaire à de la musique qui nous fait hocher la tête, taper du pied, avec des envies de soirs d'été.

À l'heure où ces lignes sont écrites, tout peut se jouer : il reste encore quelques jours pour faire vivre un bout de rêve de musicien et concrétiser ce projet d'album pour Dadou Afaka. Alors forcément, on aime bien donc on soutient !

Je soutiens Dadou Afaka