Vieilles Charrues 2012 Jour 4 (et dernier)
C'est parti, musicalement parlant, à 14h25 ce dimanche 22 juillet, avec le groupe Jesus Christ Fashion Barbe. Ce groupe est la révélation (et vainqueur) des Jeunes Charrues 2011. A ce titre ils ont gagné le droit de jouer sur une grande scène des Charrues 2012. Ils ouvrent donc les concerts de ce dimanche sur Kerouac.
Auparavant, comme d'habitude (si on peut dire habitude, mais bon...) petit déj complet presque à l'heure du déjeuner. Pas de piscine aujourd'hui. Nous sommes finalement en salle de presse assez tôt pour disposer d'un ordinateur immédiatement. Sauf que... sauf qu'il est configuré en anglais et en qwerty. Le clavier additif Windows ne fonctionne pas. Galère pour un inculte Mac comme moi. Finalement je capitule après 15 tentatives de mots de passe du compte LTBR.
6 conférence de presse sont prévues cet après-midi et ça change des 2 d'hier.
La 1ère est à 14h30. C'est inhabituellement tôt. Il s'agit de Chinese Man, groupe electro hip-hop français. Pleins de fraicheur et disponibles, même pour une photo avec Héloïse, ils clôtureront les charrues 2012 sur la scène Grall de 23h50 à 1h.
Il est 15h30, mon oreille est attirée par du classique sur Glenmor. Etrange... Nous sommes bien aux Vieilles Charrues ! Hallucination auditive ? ... Et bien, non. Je me précipite pour essayer de faire quelques photos. On m'autorise à accéder à la fosse et je découvre un orchestre classique, une chanteuse soprano (Malena Ernman)... un chef d'orchestre violoniste avec un bandana rouge... Et là, je me prends la claque du festival. Ce qui est surprenant c'est que je m'attendais à prendre une claque "rock" (comme l'an dernier avec Miles Kane). Et là c'est du classique avec l'esprit rock'n'roll... Je suis bluffé. Retenez ce nom : "Ensemble Matheus". Lors de la conférence de presse un peu plus tard dans l'après midi je découvrirai un Jean Christophe Spinosi (le chef d'orchestre), encore dans les étoiles de ce concert classique dans un festival. Son enthousiasme et sa volonté de démocratiser le classique avec les moyens de notre époque résonne en moi. Je suis fan...
Je retourne en salle pour la conférence de presse de Amadou & Mariam, à regret car j'aurai voulu assister au solo Van Halen au violon électrique.
J'enchaîne sur la conférence de presse de OrelSan. Nous sommes au premier rang. Héloïse me rejoint, elle est aux anges. Ce garçon est décontracté et disponible, Héloïse sera sur un nuage lorsque qu'elle parlera à son idole, fera signer un autographe et posera à ses côtés pour quelques photos immortalisées par son père...
Je me rends ensuite au concert de Amadou & Mariam, ça bouge bien sur des rythmes et des couleurs africains.
Bob Dylan était programmé à 18h. Un changement d'horaire de la veille (et certainement à sa demande) le fait échanger avec Garbage (prévu initialement à 20h50) sur Glenmor.
C'est donc le début du concert de Garbage que je vais voir puisque la prochaine et dernière conférence de presse à laquelle j'assisterai a lieu à 18h30 (Ensemble Matheus, cf supra).
19h30, je me prépare à aller voir une légende vivante pendant que Santigold égraine ses titres (pas mal, d'ailleurs !). Je potasse le spécial Dylan de "Télérama".
Les signes avant-coureurs sont mitigés. Les uns disent que sa tournée européenne est plutôt assez bonne. D'autres avancent que c'est "un jour oui, un jour non". Ce qui est clair et sûr depuis la veille : pas de conférence de presse, pas de photographe dans la fosse (en général ce qui est traditionnel pendant les 3 premiers morceaux, et sans flash). Le bruit court que Monsieur Bob ne veut pas de caméras pendant le concert...
20h30 la plaine de Kérampuilh est plus que bondée, ça déborde même. J'accède au site par une entrée spéciale qui me permet d'être à un soixantaine de mètre sur le côté gauche de la scène Glenmor.
C'est confirmé, Monsieur Dylan ne veut pas de photographes. Par contre il y aura une caméra qui diffusera le concert sur les 2 écrans géants latéraux. Une seule caméra, en plan très large, où on distingue la totalité de la scène et les musiciens sont à peines visibles... Pas de caméras de scène pour donner un peu de vie au concert. C'est maintenant certain, Monsieur Dylan a tout vérouillé sur son image.
Impression bizarre, qu'a-t-il a perdre dans l'histoire ?
Le concert commencera avec plus de 10 minutes de retard, Bob Dylan arrivera, très "classe" avec son traditionnel chapeau, s'installera au piano électrique au milieu de la scène sans saluer le public et attaquera son spectacle.
Musicalement c'est du top niveau ! Lorsque j'entends la voix de Dylan, j'ai mal pour lui. Au bout de 30 minutes, toujours pas un mot au public, et toujours pas un air connu à se mettre entre les oreilles.
Le concert continue, j'attends... va-t-il enfin s'adresser au 55000 festivaliers, un de ses tubes sera-t-il joué ? Au bout de 1 heure, ni l'un, ni l'autre... Je commence à m'ennuyer. Le public s'est clairsemé autour de moi, et j'ai entendu des des sifflets et des grondements d'une partie de la foule aux cris de "remboursez !"
Les musiciens de Dylan sont vraiment excellents. Il n'y en a qu'un qui ne fait pas l'affaire !
Au bout de 1h10, je capitule et je retourne en salle de presse. Je me dis que je ne perdrai pas grand chose. Juste en arrivant à la salle de presse j'entendrai "Like a rolling stone" et je me désintéresserai du sieur Dylan. J'en profite pour commencer à rédiger cet article.
Tout comme pour Lou Reed l'an passé, je me suis ennuyé au concert de Dylan. Je crois bien que lui aussi devait s'ennuyer.
Pourquoi les vieilles gloires ne s'arrêtent-elles pas avant de laisser une image désastreuse à leur fans ?
Un peu plus tard, le groupe anglais Kasabian débute son concert, ça balance bien pour cette formation considérée comme l'une des meilleurs du rock anglais. J'aime bien. J'aimerai moins lorsque je serai obligé de mettre les bouchons d'oreilles. Comment confondre qualité avec puissance sonore.
Beth Dito et Gossip clôtureront les charrues 2012 sur Glenmor. Je vais, comme d'habitude je file faire les photos autorisées pendant les 3 premiers morceaux. On m'autorise même, à ma grande surprise, à m'approcher de la fosse... Whaou, je mets les photos bientôt sur la page Facebook de Let There Be Rock. J'en ai quelques unes vraiment sympas !
Péripétie de fin de festival: mon matériel photo et mon téléphone sont posés à côté de l'ordinateur sur lequel je rédigeais déjà cet article. Il est 1h du matin, je discute avec une journaliste quand je surprends un garçon, entré sans autorisation dans la salle de presse, en train d' essayer de me "taxer" mon iPhone. Ce garçon, largement éméché, et se prétendant fils de Christophe Maé, sera évacué par la sécurité.
Il est 1h30. Gossip termine son show. Avec Héloïse, nous nous éloignons
de Kérampuilh et le son s'atténue petit à petit...
"Trop bien" me dit Héloïse, "on revient l'année prochaine !".
Les Vieilles Charrues 2012 sont déjà terminées. Les 4 jours ont défilé à une vitesse vertigineuse. Je repars avec des sons plein les oreilles et des images plein les yeux, et avec des coup de coeur : Rover, Other Lives, Thomas Dutronc, The Cure, mais aussi en ayant pris ma "claque" du festival avec l'ensemble Matheus.
Nous tenons à remercier les organisateurs et les bénévoles pour l'accueil qu'ils nous ont fait. Merci à Radiom de nous avoir permis d'accéder à ces moments de bonheur. Merci à Héloïse de m'avoir secondé et d'avoir couvert les DJ, rappeurs et collectifs electro pour informer via Facebook les auditeurs de Radiom.
Les Vieilles Charrues 2013 auront lieu du 18 au 21 juillet 2013. Tout ce que j'espère, c'est de pouvoir y être.
Merci à tous de nous avoir suivi, soit à l'antenne, soit sur Twitter, soit par le biais des articles sur le site de Radiom (pour moi) et sur la page Facebook de LTBR (pour Héloïse).
Vive le Rock !
Commentaires
Article
les trucs utiles
Article publié pour l'émission : Adresse permanente de cette page :Articles
production abondante
Surprenants, audacieux et toujours fidèles à leur esprit pionnier, Deep Purple a frappé fort en 2021 avec leur album Turning to Crime. Cet opus, loin de leurs compositions habituelles,... lire la suite...
Pourquoi "Pillages" ? Pour y répondre je vous propose de remonter le temps musical. Dans les années 60. Les swinging sixties, comme on les appelle. D'un côté le camp Anglo-saxon.... lire la suite...
Et si ce n'est pas le cas, c'est le moment d'écouter Let There Be Rock car cet auteur, compositeur et interprète vaut le "coup d'oreille". Et va, de... lire la suite...
Avant la fête de la Musique. J-3 si vous nous écoutez sur RADIOM. Je mets un M majuscule à Musique. Cela marque pour moi l'importance des valeurs qu'elle... lire la suite...
Vous qui suivez Let There Be Rock, vous avez déjà dû entendre que mon adolescence c'était pendant les 70's. Ne calculez surtout pas mon âge... (Forcément, vous l'avez... lire la suite...