Nous sommes tous définitivement les otages, voire les esclaves, des intérêts économiques américains prêts à coloniser l'Europe, avec bien sûr l'approbation grégaire, faible de nos dirigeants européens – pardon, de ce qu'il en reste en tout cas. Les hommes de pouvoir noués de leur cravate ont-ils laissé ce qu'il leur reste de courage et de dignité à côté de leur nécessaire de toilette ?

On pose la question ce soir dans Gueule de bois avec Nacer, Manu et Loïc venu pour l'occasion nous parler du traité transatlantique.

Ne ratez pas Gueule de bois lundi 12 mai 2014 à 20h sur RADIOM.fr et 89.7. Un texte pour l'occasion :

En ce jour pâli de reflets joailliers,
De nos yeux nous ne voyions nulle ombre.
Malade, la danseuse s’est détraquée,
La machine a contemplé le nombre
Des marionnettes désarticulées.

De cette ville j’ai chéri les lumières.
Chefs d’œuvres fidèles de mon enfance.
Guère besoin en ces temps grégaires,
De gratter le ciment des faïences,
De notre mère aux abris de la guerre.

Tel un éclair giclant des Dieux anciens,
Il est venu le temps des regards froids.
Faut-il être faible, délabré ou païen,
Pour une frénésie teintée d’effroi,
Où à la force n’opposer que des liens.

Cent ans de guerre n’ont en rien suffi
Ou les vilains eurent raison des espoirs
Brûlant en chaque être par la force puni.
Les héros n’ont pas d’âme à faire valoir,
A travers les strates blanchâtres vernies.

Les bêtes riches, grasses par leur pelage
Sont elles légions parmi les rampants.
Quels furent leurs fructueux cépages
A part le sang vermillons des votants.
Je ne vois que de cannibales sauvages.

Une anomalie se révèle au chaos.
Une forme empreinte de toute clarté.
Un être plus fort, et l’esprit et aux poings féroces.
Un homme capable de sa voix de résonner au monde.
Une idée immortelle impossible à corrompre.
Cent ans de guerre n’ont en rien suffi.
Que renaisse des cendres le guide des hommes.