C'est désormais une tradition (que dis-je, un pélerinage !), que d'aller, plusieurs fois par an, se retrouver sur la colline du Chemin des Fourches pour une nouvelle session de Chantons sous les toits.

Et ce samedi, c'est le Trio Orlando que nous aurons le plaisir d'écouter pour une session rebaptisée Chantons sur la colline.
Le principe de ces concerts chez l'habitant est simple (et j'en avais parlé ici : Chantons sous les toits) : un habitant accueille des artistes chez lui, et par la même occasion, y accueille aussi son public. Une sorte de Couch Surfing artistique, si vous préférez. Terriblement hippie, hurleront certains. Sacrément audacieux, leur répondront d'autres.

Dans des contrées où il est difficile de profiter d'un vaste choix culturel, on ne peut que saluer ces initiatives, qui font finalement tourner pas mal d'artistes, puisqu'à raison de deux ou trois dates par an et par accueillant, on peut se faire une petite programmation intéressante si l'on est prêt à faire quelques kilomètres pour d'autres dates aux alentours.

Le Trio Orlando, ce sont des parisiens (eh oui), et ils sont trois (si si ! un trio, vous dis-je !) : Aïda Sanchez au piano, Christelle Boizante aux percussions, et Frédéric Marchand au piano et à l'accordéeon, et tous chanteurs, s'il vous plaît ! Un beau spectacle en perspective que nous rediffusons en direct à partir de 20h30.

Alors c'est vrai, on se la joue justement un peu à la parisienne, à annoncer des spectacles qui sont déjà plus que complets. Mais après tout, une belle diversité culturelle "à la parisienne", n'est-ce pas ce qu'une ville comme Castres peut mériter de mieux ?

Malheureusement, tout le monde n'est pas de cet avis, et l'on pourra s'interroger sur les raisons d'un soudain revirement de la municipalité, qui devait prêter des bancs (comme ça se fait, sans questionnement et gratuitement, dans le plus petit bled paumé disposant d'un simple cagibi pour salle des fêtes) pour pouvoir asseoir tout ce petit monde (plus de 80 personnes inscrites, c'est tout de même un beau garage pour en accueillir autant!). On n'en est pas à un coup d'essai (voir Genèse, suite...) de leur part, et c'est bien une question en attente d'une réponse que je pose ici : pourquoi ce fameux prêt de bancs, avalisé par les services techniques de la mairie, a-t-il été soudain bloqué ? Le droit de réponse étant fondamental, il est bien évident que nous nous ferons un plaisir d'en publier l'éventuel contenu dans ces colonnes.

Ce genre de détail, si insignifiant qu'ils fût (allez dire ça à Gisèle, qui va devoir trouver une solution alternative aux chaises qu'elle possède déjà, mais qui ne permettront probablement pas de faire asseoir tout le monde), n'en est-il pas moins révélateur de l'ambiance exécrable qui règne sur ce bled dès qu'il s'agit de proposer autre chose que Didier Barbelivien, programmé le soir-même par la municipalité, et auquel, à n'en pas douter, ce spectacle non règlementaire est un intolérable affront ? Dans ce cas critique de faille dans la sécurité nationale (oui, car ces gens ne pensent pas comme nous, ils pensent par eux-mêmes), on comprend sans peine pourquoi, dans les plus hautes sphères, on aurait bloqué le prêt de vingt bancs.

Au fait, en parlant culture, n'oubliez pas les Trois Jours Très Courts ! C'est cette semaine ! (Un festival de cinéma !? à Castres !?)

Ah bah d'un coup, là, ça va mieux, tiens ! Je vous rappelle donc l'information principale de cette édition :

Ce samedi 2 avril au soir, rediffusion en direct sur RADIOM (89.7 à Castres et ecouter.radiom.fr) à partir de 20h30 du Trio Orlando depuis le (désormais célèbre) garage de Gisèle sur la Colline.

Attention : le spectacle est déjà complet, et les retardataires aux inscriptions pourront se consoler en écoutant RADIOM.

Qu'on se le dise !

Plus d'infos :

- Le Trio Orlando sur MySpace
- Un banc


NOTE : Cet article n'est pas un poisson d'avril, parce que pour en faire un bon, il faut avoir de l'imagination et de l'humour, et on n'en a même pas les moyens.