Ou pas ?
Et puis c'est quoi, d'ailleurs, le Démon ? Voilà une question bien intéressante qui a été soulevée, sans le vouloir, il y a quelques jours, par un blogueur engagé.

On va revenir sur le début. Si vous regardez bien cette page, et si vous revenez régulièrement sur ce site, il y a un truc qui ne vous a pas échappé : RADIOM se déplace en effet au Hellfest Open Air Festival. Ouais les gars. On en a parlé ici : Hellfest 2011 : RADIOM sur les festivals !. Et c'est Nanou et Gaïa qui nous ramèneront plein de bons souvenirs de cette gigantesque orgie musicale (ici : Hellfest).

Mais voilà : dans le mot Hellfest, il y a hell. Un minimum de culture anglophone est nécessaire, mais la plupart auront compris : enfer ! OMFG ! Blasphèèèème ! Vade retro, sale tanas !

Depuis des temps immémoriaux, le concept d'enfer et de paradis, représenté sous des formes et des notions assez variées (voire pas du tout similaires), fait jaser, de la ménagère de plus de 50 ans (espèce qui se faisait assez rare il y a à peine 500 ans) au patron du CAC40 (lui aussi apparu assez récemment dans l'évolution). C'est vrai qu'utiliser l'expression "temps immémoriaux" pour un tel concept, ça n'est pas très juste, puisque c'est assez nouveau à l'échelle de l'humain, espèce qui est apparue, sous sa forme actuelle, il y a quand même environ 30000 ans... c'est pas rien.

Concentrons-nous sur le christiannisme et ses "sous-religions" (protestantisme, catholicisme, et tutti quanti), puisque nous allons arriver au coeur de ce qui nous préoccupe alors : le mot "enfer" y est à peu près exclusif, et, sans faux-détours, nous pouvons affirmer que ça représente quelque chose de pas très très bien, quand même... voire même assez sale. Toutes les connotations de l'enfer, mot utilisé également dans la vie courante ("elle vit un enfer", "l'enfer vert", "enfer et contre tout") sont généralement assez négatives.

Comment s'étonner alors, que le simple fait d'avoir un festival musical, estampillé du mot "enfer" (bien que traduit, et emmenant avec eux les fervents défenseurs de la langue française), secoue tout un petit monde qui voit cette manifestation hautement païenne aux portes de leurs églises, et se signe trois fois plus que d'habitude en regardant vers l'horizon clissonnais ?

Car en effet, il y en a qui s'émeuvent de ce festival, où bon nombre de pontes du Black Metal (genre hautement satanique, c'est bien connu) se produisent, et vont, sans aucun doute, réveiller l'Antéchrist, qui va sortir des entrailles de la Terre (sûrement à mi-chemin entre la Terrorizer Tent et la Main Stage 01) pour brûler toute la surface du globe et anéantir toute forme de vie sur Terre, y compris les prêtres pédophiles...

Non, vous ne rêvez pas, il y en a qui réalisent, depuis le 9 juin, et jusqu'au démarrage du Hellfest, une séance d'exorcisme géant pour conjurer cette plaie qu'est ce rassemblement de chevelus pacifiques, qui aiment à s'imaginer en Vikings et violant femmes et enfants juste avant de remonter sur leurs drakkars pour conquérir la contrée voisine (d'où l'avantage d'être un peuple loin des côtes maritimes, aussi).

Allez, je vous donne le lien du post qui circule déjà pas mal sur les réseaux sociaux, avec amusement, mais parfois avec inquiétude.

http://lebloglaquestion.wordpress.com/2011/06/09/exorcisme-contre-le-hellfest/

Car on sait que les intégristes Catholiques français sont plutôt marginaux, et assez "pacifiques". Mais on connaît les activistes religieux américains, ceux qui sont contre l'avortement, et qui vont aller faire sauter des cliniques où l'on pratique le contrôle des naissances, ou assassiner des médecins et infirmières qui y travaillent, au nom de Dieu, de sa "parole", ou au nom de l'Eglise. Tiens, mais ça me rappelle un truc... ah oui, y a les mêmes au Moyen Orient, mais ils sont barbus. Et d'un côté comme de l'autre, ils sont aussi cons.

Alors non, on peut décemment se dire que les festivaliers du Hellfest sont à peu près tranquilles, et sont à l'abri d'attaques kamikazes. Méfiez-vous quand même si vous voyez un chevelu louche qui aurait oublié d'enlever sa chemise et son pull sur les épaules. Et sachez que les festivalières auront beaucoup plus de chances de se faire violer par un séminariste intégriste bien décidé à venger l'Eglise pour tous ces péchés commis (avec l'adage "oeil pour oeil, dent pour dent", mais avec d'autres "ustensiles"), que d'un festivalier barbu-chevelu-métalleux : ce ne sont généralement pas ces derniers qui ont les plus grandes frustrations sexuelles.

Allez, pour finir, je vous annonce qu'on va parler de tout ça, et de bien d'autres choses, ce soir, dans Radio Libre, à 22h !

Pour réagir, plusieurs moyens :

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