Le projet Niaogho
Pas facile de se rendre compte de l'ampleur de la tâche. Pas facile non plus de se représenter ce en quoi ça consiste vraiment, même après une brève entrevue explicative. C'est à la fois tellement simple, et si compliqué à mettre en oeuvre. Pourtant, on comprend vite, à l'implication de ses acteurs, quand un projet a les moyens de tenir la route.
C'est l'impression qui ressort lorsqu'on discute avec les étudiantes de l'ENSAT (École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse) en charge du Projet Niaogho. Elles sont cinq, Léa, Élisa, Marion, Camille et Jasmine, et deux d'entre elles reviennent déjà d'un voyage à Niaogho, ville/villages/département dans le centre Est du Burkina Faso. Car il est évident qu'il fallait y aller, dans cette province de Boulgou pour se rendre compte d'une situation.
Les problèmes dans un coin comme celui-ci sont multiples : encore en pleine transition démographique en 2003, certaines contrées d'Afrique restent encore aujourd'hui des endroits où tout reste à faire, ou presque : accès à l'instruction, à l'énergie, au ressources propres...
Niaogho n'échappe pas à la règle, et c'est justement grâce à un partenariat avec une association déjà sur place (et dont la principale mission est l'accès à l'éducation) que l'équipe du Projet Niaogho, pilotée par l'ENSAT, propose d'apporter une solution aux problèmes d'irrigation des agriculteurs locaux, dans un coin où l'accès à l'eau et son stockage sont problématiques, surtout en raison d'une alternance saisonnière forte, que les pays tempérés connaissent peu : la saison des pluies alterne avec la saison sèche. La distance qui les sépare du fleuve le plus proche oblige donc à trouver une solution viable, techniquement et financièrement compatible avec la situation.
La mise en application des compétences de ces futures ingénieures ne s'arrête pas là, puisque le projet est voué à continuer "en autonome", même après la fin de leurs études. La classe, non ?
Évidemment, tout serait trop facile s'il n'y avait pas besoin d'argent pour financer de telles actions. Et l'argent, dernièrement, c'est marrant, mais ça semble bien plus difficile à trouver, surtout pour des projets de ce genre. Triste monde, mais qui voit quand même un peu de lumière grâce au CMCAS de Toulouse (le Comité d'Entreprise des agents EDF/GDF), qui prend en charge certains frais, étant lui-même impliqué dans des projets là-bas. Les recherches de soutiens financiers sont loin d'être finies, cependant...
Nous aurons très rapidement l'occasion d'y revenir dans ces colonnes et à l'antenne.
Pour l'instant, pour en savoir plus :
- le projet Niaogho (en cours de réalisation)
- l'ENSAT
- le département de Niaogho
Commentaires
Article
les trucs utiles
Adresse permanente de cette page :Articles
production abondante
C'est un petit trou de verdure où chante une riv... Arrêtez tout ! Il semblerait qu'il y ait erreur sur la formule, tout comme il y ait méprise sur le trou... lire la suite...
Honnêtement, à dix ans, c'est quand même un âge où on fait beaucoup de conneries. On teste ses limites — mais on a encore du chemin avant d'avoir tout... lire la suite...
Si on vous parle d'« un pont entre Pharell Williams, Philippe Katerine et Farrinelli », on ne devrait même pas avoir besoin de tirer davantage à la ligne pour vous exposer... lire la suite...
Tout est cassé. Il faut tout reconstruire. On ne sait pas si on a perdu des données, mais une panne majeure a impacté les systèmes. Le temps de récupération... lire la suite...
Il faut garder en tête le credo de Dadou Afaka lorsqu'il défend son projet : de la soul en français ! Ça peut paraître un peu réducteur au premier abord, mais... lire la suite...
"« Les gens se sont retrouvés dans une situation si catastrophique qu?il leur a fallu changer leur mode de pensée », raconte M. Sawodogo. Lui-même a remis au goût du jour une technique utilisée depuis des siècles par les paysans locaux, le zaï, qui consiste à creuser des « poquets », autrement dit des trous peu profonds concentrant les rares pluies vers les racines des cultures. Afin de capter une plus grande quantité d?eaux de ruissellement, il a augmenté la dimension des siens. Mais sa plus grande innovation fut d?y ajouter du fumier durant la saison sèche, une technique que ses pairs considéraient comme du gaspillage..."